Halte aux YAKAs, non la seule volonté ne suffit pas toujours.

Est-ce qu’il vous est arrivé quand vous exprimiez une de vos difficultés d’entendre: « Mais enfin  YAKA   faire comme ci, ou comme ça, c’est quand même pas sorcier  » et de vous sentir du coup encore plus nul qu’avant ?

« Tu as juste à t’y mettre »…est-ce que vraiment c’est si  simple que  cela ? Est-ce que seule la volonté suffit ? Peut-on à loisir muscler sa volonté ?

Il y a toute une culture de la motivation et de la pensée positive que je ne discrédite pas, mais qui a peut-être besoin d’être nuancée

Vous connaissez le fameux « quand on veut on peut. »

Toute une partie de la théorie de la loi d’attraction s’appuie sur ce postulat.

Et mon constat avec les personnes que j’accompagne et ma propre expérience, c’est que personne n’a envie de rester dans la souffrance de sa sensation d’incapacité. Mais parfois cette incapacité est momentanément réelle et si on ajoute la culpabilisation d’une soi-disant absence de volonté, je constate que  ça enfonce au lieu d’aider.

Je vous donne 3 éclairages pour nuancer ce « quand on veut on peut ».

1 er éclairage : l’élan du corps

Dans ma pratique professionnelle, c’est  notamment à travers l’écoute des élans dans le corps et de l’énergie du mouvement que nous soutenons les personnes. ET ce qui a été mis en évidence, c’est que nous ne sommes pas du tout équipés de la même manière.

Petit retour au début de l’histoire, au moment où nous nous construisons en tant  que fœtus.

Dans l’embryogenèse, la construction se fait à partir de multiplications cellulaires indifférenciées. Tout un stock. A un autre stade cela commence à s’organiser en tube, le tube neural et ensuite le développement se fait dans plusieurs directions. Toutes les directions de l’espace avant, arrière, gauche, droite, haut, bas.

Et dans le physique tout se construit avec l’élan de ce mouvement. En bout de course, sauf accident de parcours, le physique visible nous fait nous ressembler. Tous. Partout sur la planète. 2 bras, 2 jambes, 1 tête ,1 tronc.

élan de vie

élan de vie

Mais en grandissant, dans  le subtil, c’est comme si nous n’habitions pas de notre élan vital toutes les orientations et toutes les amplitudes possibles de notre corps.

Et c’est comme si, avec notre histoire et nos spécificités, nos branches ne se construisaient pas toutes avec la même amplitude. Ce qui va créer des profils d’étoiles, des profils uniques

Ceux qui ont une branche très développée vers l’avant, vont très facilement, aller vers, entreprendre, passer à l’action, cela leur semblera facile et ils auront du mal à comprendre comment cela peut être compliqué pour les autres.

Par contre, peut-être qu’il ne leur sera pas facile de se poser, de s’arrêter, de prendre du recul, qui correspond à ce mouvement vers l’arrière.

Mais si votre  branche avant est courte ( et elle peut l’être  pour de multiples raisons) et  bien même si vous avez un désir réel de Passer à l’action, c’est compliqué. Et quand on vient vous dire « mais YAKA », vous sentez en profondeur que vous n’avez pas accès à quelque chose que l’autre semble tenir pour acquis.

La seule volonté n’y suffit pas.

une sensation d'incapacité

une sensation d’incapacité

Cela peut donner la sensation, que vous ne savez pas sur quoi prendre appui pour vous propulser ou encore l’impression qu’il y a un mur, juste là devant vous. Ou que toute action que vous entreprenez vous coûte beaucoup plus d’énergie qu’à d’autres.

Et là vous pouvez avoir besoin d’aide pour apprendre à renouer avec l’amplitude de vos axes.

2 ème éclairage : le blocage émotionnel

La notion de blocage émotionnel, la réaction réflexe qui vous tord le ventre avant même que vous n’ayez conscientisé quoi que ce soit, ça vous parle ?

Ou la colère qui nous envahit, alors qu’on s’était juré de ne pas se mettre en colère.

la colère en action

la colère en action

Le « c’est plus fort que moi », et bien oui ça existe. On en a tous fait l’expérience non ?

Pourquoi ? Parce que le système émotionnel (système limbique)  fonctionne en circuit court, c’est son travail de vous faire réagir vite quand vous vous sentez en danger. On est bien d’accord que très souvent, il n’y a aucun danger, mais tout en nous réagit comme si il y avait réelle menace.

Et donc, notamment le petit organe qui s’appelle l’amygdale va venir couper la route à toute votre capacité d’analyse. Elle va court-circuiter le néocortex qui lui est beaucoup plus lent.

Alors le YAKA quand tout notre système d’alerte est activé, ça ne fonctionne pas. Et entendre des conseils comme « Tu n’as qu’à prendre sur toi, tu ne devrais pas te mettre dans cet état  etc… » aggrave le trouble.

La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible de désactiver certains systèmes d’alerte. Mais là encore, ce n’est pas évident de le faire seul. En tous cas si on n’apprend pas à le désactiver «  on veut mais on ne peut pas ».

Qui peut dire aujourd’hui qu’il est totalement libéré de ses programmes inconscients ? Nous avons tous des blocages émotionnels. Et nous ne choisirons pas tous les mêmes chemins pour les libérer.

Se libérer de ses blocages émotionnels installés à notre insu, souvent dans l’enfance, à l’époque où notre capacité de relativiser était inexistante est un cadeau à se faire.(N’hésitez pas à me contacter)

Et si vous voyez quelqu’un en prise avec une réaction émotionnelle qui vous parait disproportionnée, peut-être que cette personne est  dans son circuit court ? Et si vous vous en voulez de votre manière de réagir, rappelez-vous , vous n’avez peut-être pas, dans l’instant,  les moyens de faire autrement ?

Le changement prend du temps et nécessite un apprentissage, que nous ne faisons pas tous à la même allure…

3 ème éclairage : notre cerveau

Les neurosciences nous expliquent  que, selon les prédominances de neurotransmetteurs dans notre cerveau, nous n’allons pas réagir du tout de la même manière.

Je vous fais une analogie.

Si vous n’avez aucun handicap,  tant mieux pour vous ; mais  si vous êtes myope comme moi, et que vous n’avez pas vos lunettes ou lentilles et que quelqu’un vous dit :

«Comment ça tu  n‘arrives pas à lire le panneau, c’est pourtant écrit grand ? »

…vous pouvez avoir l’impression que  votre parole  est mise en doute.   Je sais que moi je prêtais mes lunettes pour faire vivre l’expérience d’une vision trouble du monde.

Parce que tout est là en fait, on ne peut pas se représenter ce dont on n’a pas fait l’expérience.

Pour en revenir aux neurosciences, et plus spécialement aux neuro transmetteurs, si nous en avons  trop de certains ou pas assez de d’autres,  nous pouvons réagir ou ne pas réagir d’une manière totalement incompréhensible pour d’autres.

Et ce n’est pas à ce moment-là une simple question de volonté.

Incompréhension

Incompréhension

Donc oui, il existe des manières de reprogrammer notre cerveau, d’agir sur notre physiologie mais il n’y a rien qui se fait instantanément, spontanément.

Et si nous avons des faiblesses dans certains domaines, nous avons des forces dans d’autres. Reconnaissez vos forces. Elles existent.

Alors voilà, je vous invite à faire attention à vos YAKAS quand vous ne comprenez pas que les autres restent plantés dans ce que vous estimez être leur inertie ou pire  leur paresse, quand vous ne comprenez pas comment ils fonctionnent.

Et si vous faites partie de ceux qui souffrent des YAKAS , qui tentent de vous embarquer là où pour l’instant vous ne savez et ne pouvez naviguez, soyez patients.

Gardez confiance, il y a des outils pour avancer, vous pourrez avancer à votre manière, avec vos moyens.

Il y a en chaque humain un désir réel de croissance, qui peut prendre différentes formes.

Quelque soient nos particularités il existe des voies avec de la Joie,  de la Confiance et de l’Amour.

Si cet article vous a inspiré ,vous a éclairé, si vous pensez qu’il peut être utile à quelqu’un d’autre,AIMEZ, PARTAGEZ.

Merci.

 

 

 

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