Comment être plus heureux dans nos relations amoureuses? En apprenant à mieux communiquer dans son couple?

« S’il m’aimait, il devinerait sans que je lui dise » : le piège de  « La relation placentaire »

Est-ce que cela vous arrive d’être malheureux ou malheureuse parce que la personne que vous aimez ne devine pas, ne trouve pas toute seule ce qui vous ferait plaisir et  ce dont vous avez besoin ?

Je vais vous expliquer l’une des origines de ce mécanisme  et comment en sortir.

Il est temps d’arrêter de se blesser tout seul parce que l’autre n’a pas deviné.

Pourquoi avons-nous cette croyance ? Parce que nous cherchons à revivre la relation « placentaire » .

Le placenta est ce magnifique organe qui se constitue pour aider à la croissance de l’embryon, qui est issu à la fois de l’endomètre (tissus de l’utérus maternel) et du trophoblaste, cellules de croissance issues de l’embryon, pour faire quelque chose qui est du coup une réalité commune.

Et ce placenta régule, il apporte l’eau, les nutriments, le dioxygène dont l’enfant a besoin et débarrasse les toxines, l’oxyde de carbone, les déchets. Et ça cela se fait tout seul !  Cela veut dire qu’en fonction des besoins de l’embryon c’est apporté de manière automatique. Et quelque part à l’intérieur de nous, c’est comme si on gardait cette croyance, cette connaissance qu’ il existe quelque part en nous  la possibilité de recevoir exactement ce dont on a besoin sans demander.

Sauf que le placenta, lui, a une vie éphémère, il n’existe que dans ce temps de la création. Et ensuite c’est séparé. C’est vrai qu’après, le lien profond, le lien énergétique, ce qui circule entre la maman et l’enfant fait que oui, on peut continuer à croire que l’on peut recevoir automatiquement la réponse à nos besoins. Mais plus on grandit, plus cette chose-là se perd, parce qu’on acquière le langage. Et c’est le langage qui va nous permettre d’aller dire à l ‘autre là où on en est, d’aller lui dire nos besoins.

Et aujourd’hui, si vous voulez être plus en paix, si vous voulez être plus heureux en couple, la première chose à savoir, c’est  que la relation placentaire est vouée à l’échec. Pour une meilleure relation de couple , attendre que l’autre devine est à jeter aux oubliettes.Si vous avez comme représentation que le couple idéal est celui où l’un et l’autre devinent, anticipent et répondent avant même qu’une demande soit faite, il est peut-être temps de reconsidérer cela.

La deuxième chose à savoir, à se rappeler, c’est qu’on a le langage, on a les mots et avec ça on peut tout, à partir du moment où on apprend à écouter ses besoins( ce qui n’est pas si évident que cela d’ailleurs) et surtout à les livrer à l’autre.

Et pas n’importe comment, avec dans la mesure du possible le respect de ce qui se pratique en communication non violente, le respect de : «  J’ai mes besoins, je te les communique et tu as  le droit de ne pas y répondre » ;

L’autre n’est pas tenu de combler vos besoins. Parfois  parce qu’il ne peut pas, parfois parce qu’il ne veut pas, et à ce moment- là  la clé est de se demander « qu’est-ce que je fais, moi, pour mes propres besoins, pour y répondre ? »

Et une fois qu’on met en place cette stratégie, je vous assure que c’est beaucoup plus facile d’être heureux, parce qu’on arrête d’attendre que l’autre devine, on arrête de se blesser parce qu’il n’a pas vu, pas deviné, pas bien entendu ce qu’on n’a pas vraiment dit.

Le placenta c’était avant, maintenant ce sont les mots qui vont permettre l’échange.

Ce n’est pas  toujours facile à mettre en place, quand on a fonctionné pendant des années avec une logique et au sein d’une culture qui véhicule que penser à ses besoins c’est égoïste, ce n’est pas bien.

Mais à chaque fois que vous ferez un pas pour dire vos besoins, en n’attendant pas que l’autre y réponde immédiatement ou y réponde d’une manière obligatoirement satisfaisante pour vous, vous progresserez. Parce que vous aurez  donné à l’autre le moyen de savoir.

Et que vous allez prendre progressivement la responsabilité de répondre par vous-même à vos besoins.

Et vous apprendrez que la première personne qui doit se préoccuper de nourrir vos besoins…c’est vous.

 

 

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